Automne
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Automne
Mortes? Ils disent tous ça.
Qu’en savent-ils? Ils se fripent, nous aussi, ils ne meurent pas pour autant, alors pourquoi serait-ce notre cas?
Au contraire! Nous, on passe des mois à valdinguer de gauche à droite, la faute au vent qui souffle sans arrêt. C’est sympathique, mais bon, on a vite envie de passer à autre chose. Finalement, on patiente, on patiente, et on patiente encore.
Disons que, pour que cela leur paraisse moins suspect, il faut qu’on fasse un mouvement de foule. Comme il nous faut du temps pour convaincre les plus flemmardes d’entre nous, on attend ce qu’ils appellent « Automne ». C’est devenu la période standard.
Alors nous y voilà, le moment approche, on commence à se laisser un peu aller. Notre première et dernière chute avant de rencontrer le sol.
Ils nous appellent les feuilles mortes! Ha! La bonne blague!
C’est l’extase pour nous, nous changeons complètement d’environnement! Tomber, non, nous nous libérons. Notre chute est bien loin d’être fatidique! Nous ne tombons pas directement au sol. Il paraît qu’une des feuilles de l’érable qui surplombe la colline d’à côté a parcouru une sacrée distance avant d’arriver au sol pour de bon.
Nous tombons, nous tourbillonnons, puis nous retrouvons, regroupées par les râteaux qui passent par là, les gamins nous bousculent à grands coups de pied, les chiens viennent sautiller et nous dispersent à nouveau.
Enfin, nous finirons, comme toute chose, par disparaître. Certaines veinardes se feront ramasser, d’autres seront soigneusement placées dans un cahier pour y être conservées.
L’Automne ? Triste ? C’est tellement mieux un petit sourire.
Qu’en savent-ils? Ils se fripent, nous aussi, ils ne meurent pas pour autant, alors pourquoi serait-ce notre cas?
Au contraire! Nous, on passe des mois à valdinguer de gauche à droite, la faute au vent qui souffle sans arrêt. C’est sympathique, mais bon, on a vite envie de passer à autre chose. Finalement, on patiente, on patiente, et on patiente encore.
Disons que, pour que cela leur paraisse moins suspect, il faut qu’on fasse un mouvement de foule. Comme il nous faut du temps pour convaincre les plus flemmardes d’entre nous, on attend ce qu’ils appellent « Automne ». C’est devenu la période standard.
Alors nous y voilà, le moment approche, on commence à se laisser un peu aller. Notre première et dernière chute avant de rencontrer le sol.
Ils nous appellent les feuilles mortes! Ha! La bonne blague!
C’est l’extase pour nous, nous changeons complètement d’environnement! Tomber, non, nous nous libérons. Notre chute est bien loin d’être fatidique! Nous ne tombons pas directement au sol. Il paraît qu’une des feuilles de l’érable qui surplombe la colline d’à côté a parcouru une sacrée distance avant d’arriver au sol pour de bon.
Nous tombons, nous tourbillonnons, puis nous retrouvons, regroupées par les râteaux qui passent par là, les gamins nous bousculent à grands coups de pied, les chiens viennent sautiller et nous dispersent à nouveau.
Enfin, nous finirons, comme toute chose, par disparaître. Certaines veinardes se feront ramasser, d’autres seront soigneusement placées dans un cahier pour y être conservées.
L’Automne ? Triste ? C’est tellement mieux un petit sourire.
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Date d'inscription : 06/01/2008
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